Nos aspirations profondes sont-elles exclusivement personnelles ?

Faire la part entre ce à quoi nous aspirons par assimilation ou conformisme avec notre milieu (familial, amical, professionnel) et ce qui a véritablement du sens pour nous n’est pas toujours une mince affaire. Extrêmement ancré dans le social, nous interagissons en permanence les uns avec les autres et bénéficions ainsi d’influence mutuelle. Celle-ci n’est d’ailleurs pas forcément néfaste, c’est simplement que nous n’en avons pas nécessairement conscience.

Plus largement, à l’échelle de notre société, nous sommes conditionnés, entre autres, par notre héritage culturel, nos croyances (la religion, l’ésotérisme…) et le politique. En effet, le politique détermine le système éducationnel au sein duquel nous évoluons et les lois (droits et devoirs de chacun) à respecter. Nous intégrons alors les normes sociales qui en résultent en décidant soit de les suivre soit de s’y opposer.

Lorsque l’opposition se fait massive sur un sujet, dans la mesure où elle partagée par de nombreuses personnes, une nouvelle tendance émerge.

Ce fût le cas de la cause environnementale, portée au départ, par une minorité d’individus. Les années passants, cette préoccupation s’est amplifiée, rassemblant de plus en plus de personnes se questionnant sur leur mode de vie (habitudes de consommation, niveau de vie…) et souhaitant agir pour cette cause au quotidien et à leur niveau. C’est là qu’entre en scène l’identité professionnelle.  En effet, chacun est libre de choisir le métier et le lieu où il souhaite exercer sa profession, même si, bien entendu, ce n’est pas concrètement aussi simple dans le déploiement. Il appartiendra cependant à chacun de définir le rôle et le sujet (biodiversité, qualité de l’air, énergie…) sur lequel on envisage particulièrement de se positionner.

Plus récemment encore, la génération Z a modifié son rapport, sa vision et donc ses attentes au travail. Cette génération conditionne désormais son implication en fonction de l’adhésion ou non aux valeurs de l’entreprise et à la finalité de l’action de celle-ci. Elle entend également travailler moins mais mieux et ne cherche plus à faire ses preuves à tout prix, restaurant ainsi un rapport d’équilibre entre l’entreprise et les salariés. Elle interroge et transforme par conséquent les liens professionnels actuels (rejet d’une hiérarchie pyramidale, recherche de rapports égalitaires/équitables, de réciprocité et de reconnaissance). Cette manière de pensée constitue ainsi une opportunité, pour les professionnels des générations précédentes, de repenser leur place et leurs attentes au travail.

Dans mes accompagnements en bilan de compétences, je constate en effet très régulièrement qu’à travers une volonté personnelle il s’agit également de repenser et de redéfinir la notion même de travail afin que chacun y trouve du sens et de l’épanouissement.

Officiant sur Nantes, Orvault, Couëron, Rezé et Ancenis, comme conseillère en mobilité et reconversion professionnelle (bilan de compétences, ateliers de recherche d’emplois…) ma réflexion, repose cependant sur de la veille métier et n’en reste pas moins valable sur l’ensemble du territoire et ce même si des nuances seront à apporter en fonction des zones géographiques. En effet, force est de constater que des personnes appartenant à des milieux sociaux différents, occupant des fonctions variées et adhérant à des croyances diverses partagent cependant des aspirations communes dont les manifestations sont, quant à elles, personnelles.